Des vacances sans risque les pieds dans l’eau !

Noyade accidentelle, exposition aux UV, pics d’ozone : la période estivale est synonyme de plaisir mais n’est malheureusement pas sans risques. Voici l’essentiel à retenir pour passer un été serein.

Pour que le soleil reste un plaisir

Il dope le moral, favorise la fabrication de vitamine D, mais il peut aussi constituer un véritable danger pour la santé : l’exposition prolongée ou intense aux UV peut avoir des conséquences sanitaires graves : coups de soleil, affaiblissement des défenses immunitaires et inflammation, vieillissement cutané prématuré, cancers de la peau, lésions oculaires, etc.

Le rayonnement ultraviolet constitue le danger n°1 sur la plage l’été. Comme le rappelle le site prévention-soleil, « l’intensité des UV est liée à l’horaire d’exposition et non à la chaleur ressentie ». Pour limiter les risques, il est donc fortement recommandé de rechercher l’ombre et d’éviter de s’exposer entre 12 h et 16 h en période estivale. Cette recommandation s’applique d’autant plus pour les enfants de moins d’un an qui ne doivent pas être exposés au soleil.

Sortez couvert !

Contrairement aux idées reçues, la crème solaire ne suffit pas à protéger votre peau du soleil. Même la plus efficace des protections solaires – à renouveler toutes les deux heures – ne filtre pas la totalité des UV.

Un produit solaire indice de protection 2 n’arrête que 50 % des UV, un indice 15 en stoppe 93 %, un indice 50 en laisse encore passer 2 %.
La meilleure solution reste donc de se couvrir : t-shirt sec, chapeau à bord large et paire de lunettes de soleil.

Pour aller plus loin :

Consulter le dossier de l’Institut national du cancer

Gare à l’ozone

Santé Publique France rappelle, par ailleurs, que le rayonnement UV n’est pas le seul danger. Le rayonnement solaire favorise également dans l’air la formation d’ozone, gaz irritant dont les propriétés oxydantes peuvent provoquer toux sèche et gêne respiratoire.

Les femmes enceintes, nourrissons, personnes âgées de plus de 65 ans, asthmatiques, insuffisants cardiaques ou respiratoires, figurent parmi les populations les plus vulnérables.
En cas d’épisode de pollution à l’ozone, le conseil le plus sûr est d’éviter les sorties l’après-midi ainsi que les activités physiques et sportives en plein air.

Pour aller plus loin :

Retrouvez les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) de votre région sur le site de la fédération Atmo France

Pour être comme un poisson dans l’eau

L’été est évidemment propice aux baignades, ce qui accentue les risques de noyades.

Le maître-mot : vigilance à chaque âge et en tout lieu !

En mer : prenez en compte votre forme physique et les conditions météorologiques
Au cours de l’été 2023, 1 336 noyades accidentelles ont été recensées en France (55% chez les adultes, 30% chez les moins de 6 ans et 15% les 6-17 ans).
La proportion de noyades suivies de décès est plus importante chez les adultes (44 % vs 3 % chez les moins de 6 ans, 9 noyades suivies de décès sur 10 concernant des adultes). Les décès par noyade en cours d’eau/plan d’eau ont concerné tous les âges alors que les décès par noyade ont davantage eu lieu en piscine privée pour les mineurs (un tiers des décès de cette tranche d’âge) et en mer pour les adultes (la moitié des décès chez les adultes).

Lors d’une baignade en mer, restez dans une zone de baignade surveillée. Renseignez-vous sur l’état de la mer et des courants, et tenez compte de votre condition physique et de votre état de santé avant de vous lancer à l’eau ! Dans tous les cas, surveillez vos enfants de près et ne les laissez jamais sans surveillance.

En piscine : surveillez vos enfants de près et en permanence
En piscine privée familiale, près des trois quarts des noyades et 45% des noyades suivies de décès concernaient les enfants de moins de 6 ans.
Une surveillance constante et rapprochée des enfants est indispensable : aucun dispositif de sécurité (obligatoire pour les piscines privées) ne remplace votre vigilance, même dans des lieux de baignade surveillée.
L’apprentissage de la nage est recommandé le plus tôt possible.

En cours d’eau et plan d’eau : respectez les interdictions de baignade
Les noyades en cours d’eau et plan d’eau se produisent le plus souvent en raison d’un problème de santé, d’une chute ou d’une consommation d’alcool. Ces noyades arrivent fréquemment en zone de baignade interdite ou non surveillée.

Respectez toujours les interdictions de baignade, et restez dans les zones surveillées. Ne consommez pas d’alcool avant la baignade ou toute activité nautique !

En été, attention à l’hydrocution
L’hydrocution est un accident fréquent qui survient l’été. Il correspond à un refroidissement brutal intervenant souvent à la suite d’une entrée trop rapide dans l’eau et dû à une trop grande différence de température entre la peau et l’eau. Ce choc thermique peut entraîner une perte de connaissance dans l’eau et entraîner la noyade.

Quelques signes peuvent précéder l’hydrocution. Il sont malheureusement trop souvent négligés. Ce sont : les maux de tête, les crampes, l’angoisse,… Devant l’apparition de l’un de ces signes, tout nageur doit se rapprocher de la plage et sortir de l’eau le plus rapidement possible.
Pour éviter l’hydrocution, entrez de manière progressive dans l’eau, particulièrement lorsque l’eau est froide et que vous vous êtes exposé au soleil et évitez de vous baigner après un repas copieux.

Pour aller plus loin :

Recommandations pour une baignade en toute sécurité sur le site du Ministère chargé de la santé
Les précautions à prendre pour éviter tout risque de noyade des adultes comme des enfants : télécharger la brochure "Pour se baigner en toute sécurité" de Santé Publique France
Les conseils pour sécuriser sa piscine privée de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes

Vérifiez la qualité de l’eau

Il est également important de se renseigner sur la qualité des eaux des sites de baignades et de choisir un lieu contrôlé.

Certains lieux de baignade peuvent être contaminés par des bactéries qui peuvent transporter des maladies, comme la leptospirose par exemple. Pour en savoir plus, rendez-vous sur la rubrique « Leptospirose » dédiée.

Pour aller plus loin :

Consultez les résultats d’analyses des eaux de baignade sur le site baignades.sante.gouv.fr

Pour s’assurer de la qualité des coquillages

La pêche à pied est une pratique ancestrale. Près de 2 millions de Français s’y adonnent chaque année ; des pêcheurs, parfois, mal informés. Il faut savoir que consommer des coquillages ramassés en bord de mer peut présenter de réels risques pour la santé : troubles digestifs, neurologiques. Parce qu’ils concentrent des bactéries, virus ou du phytoplancton toxique, les coquillages ne sont pas tous bons à consommer.

Des précautions à prendre

Outre le fait de vérifier la qualité des sites de pêche, de respecter les interdictions en vigueur fixées par les arrêtés municipaux ou préfectoraux, il convient également de s’assurer, au préalable, que le lieu choisi ne soit pas déconseillé ou interdit (égouts, port, zones de mouillage).

Le site breton pecheapied-responsable.fr recommande également, le moment de la pêche venu, de pratiquer une pêche sélective, c’est-à-dire de ne conserver que les spécimens vivants, en bon état ; de respecter les réglementations sur les tailles, quantités et périodes de capture des coquillages ; se renseigner sur les horaires de marées et conditions météo ; préserver le milieu marin.

Enfin, avant de consommer la récolte du jour, les coquillages doivent être lavés avec soin, conservés vivants au réfrigérateur et dégusté rapidement, dans la journée. Il est recommandé aux femmes enceintes et aux enfants de les consommer bien cuits.