La vaccination, le meilleur moyen pour se prémunir contre la diphtérie

Depuis 2022, une augmentation du nombre de cas de diphtérie (cas importés) est observée en France. Cette infection est due à la bactérie Corynebacteriumdiphtheriae qui regroupe plusieurs espèces porteuses d’un gène à l’origine de la gravité de la maladie. Hautement contagieuse et transmissible d’homme à homme, la diphtérie peut néanmoins être évitée grâce à la vaccination, obligatoire.

La principale manifestation de la diphtérie est une infection des voies respiratoires (angine) qui peut se compliquer d’atteintes cardiaques ou neurologiques et entraîner le décès.

Le mode de transmission de l’infection, hautement contagieuse, se fait par voie aérienne ou cutanée lors de contacts directs avec des malades ou des porteurs sains. La période d’incubation est habituellement de 2 à 5 jours. Le symptôme le plus caractéristique de cette maladie est la présence de « fausses membranes » blanchâtres au niveau des amygdales ou de la plaie. Le traitement de la diphtérie classique consiste à administrer au plus vite un sérum antidiphtérique par injection intramusculaire et/ou des antibiotiques.

La vaccination antidiphtérique est obligatoire et elle est le seul moyen de prévenir cette infection grave. La primo-vaccination est réalisée chez l’enfant à 2 et 4 mois. Le premier rappel se fait à l’âge de 11 mois, puis les rappels suivants sont administrés à 6 ans, 11 - 13 ans, 25 ans, 45 ans, 65 ans et ensuite tous les 10 ans.

En 2024, au 24 juin, Santé publique France rapporte 21 cas de diphtérie tox+ en France depuis le début de l’année. Parmi les 7 cas de diphtérie à C. diphteriae rapportés en France hexagonale, 4 sont des personnes sans domicile fixe ou hébergées dans des foyers de résidence pour personnes en situation de précarité, en Ile de France. Aucune notion de voyage n’a été rapportée, ce qui est en faveur d’une probable transmission autochtone. Une sensibilisation des associations prenant en charge les personnes précaires est prévue afin de les encourager à rester vigilantes face à cette situation, ainsi qu’à vérifier et, si nécessaire, mettre à jour leur vaccination contre la diphtérie.

D’après les données de Santé publique France, en 2022, une forte augmentation du nombre de cas de diphtérie lié à C. diphtheriae tox+ avait été observée en France hexagonale, avec 35 cas signalés contre une moyenne de 3,4 cas par an au cours des 5 dernières années, principalement chez des personnes migrantes. En 2023, le nombre de cas de diphtérie lié à C. diphtheriae tox+ en France hexagonale restait élevé avec 17 cas signalés.

La surveillance de la diphtérie en France repose sur la déclaration obligatoire des cas. Grâce à une bonne couverture vaccinale, la maladie est bien contrôlée en France.