Ce virage préventif, à l’œuvre dans le système de santé, doit aujourd’hui être déployé dans le domaine des soins bucco-dentaires, historiquement tourné vers la réparation et le curatif. L’enjeu est non seulement de mieux prendre en charge les patients, et ce dès le plus jeune âge, mais également de lutter contre les inégalités de santé, particulièrement visibles en matière de soins dentaires.
Depuis plusieurs semaines, l’Assurance maladie, les représentants des organismes complémentaires et les représentants des dentistes libéraux ont ainsi engagé des discussions dans le cadre des négociations de la future convention dentaire, afin d’aller vers la mise en œuvre d’une politique de 100% santé-prévention dans le domaine des soins bucco-dentaires. L’enjeu prioritaire de cette négociation est de développer une approche préventive des soins dentaires et de diminuer à long terme le recours de la population aux actes prothétiques et implantaires. Il s’agira concrètement d’investir prioritairement sur la prévention des jeunes générations (3 à 24 ans) en s’inspirant des politiques de santé publique de nos voisins européens avec un objectif ambitieux : des futures générations sans carie.
Ce changement de paradigme impliquera un suivi bucco-dentaire plus régulier pour les jeunes générations et une revalorisation des soins de prévention primaire pour inciter les chirurgiens-dentistes à en réaliser davantage. Cette réussite collective sera rendue possible par une mobilisation des professionnels, par un engagement renforcé du Gouvernement, mais aussi par une participation accrue des organismes complémentaires dans la prévention bucco-dentaire.
C’est ainsi que, dans le cadre du Comité de dialogue entre le Gouvernement et les organismes complémentaires (CDOC), mis en place depuis l’automne 2022, il a été décidé de mobiliser deux leviers pour intensifier le rôle des organismes complémentaires dans cette nouvelle politique de prévention :
- Une contribution des complémentaires santé aux mesures renforçant la prévention, qui seront négociées avec les syndicats de dentistes cet été, en lien également avec un investissement renforcé de l’Assurance maladie obligatoire sur ce champ (augmentation des tarifs des soins conservateurs et du champ des actes pris en charge) ;
- Une prise en charge plus large des soins bucco-dentaires par les complémentaires, par le biais d’une augmentation du ticket modérateur, qui passera de 30 à 40% en octobre prochain. Cet engagement représentera un effort de 500 millions d’euros en année pleine et signe le début d’une nouvelle donne en matière de prévention et d’accompagnement des Français.
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