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Parmi les premiers acteurs de proximité dans le champ de la santé, figurent les pharmaciens qui accompagnent les patients tout au long du parcours de soins. Concrètement, leurs missions consistent notamment à analyser des ordonnances, à délivrer des médicaments, à dépister et à assurer la prévention de certaines maladies.

Dans ce cadre, ils coopèrent au quotidien avec les autres professionnels de santé pour éviter les ruptures dans les parcours de soins et se relayent à chaque étape cruciale du processus.

Pour leur permettre de tenir cette place essentielle dans les parcours, les missions des pharmaciens se sont progressivement élargies en les autorisant à :

Dépister les angines et les cystites simples

Le pharmacien peut délivrer des antibiotiques sans ordonnance après la réalisation d’un test rapide pour les angines d’origine bactérienne et les cystites simples.
Si ce test est positif, le pharmacien informe le médecin traitant via le dossier médical partagé (DMP) ou transmet les résultats du test et les médicaments délivrés via la messagerie sécurisée. Le patient se voit remettre un document précisant la posologie et la durée du traitement.

Ces nouvelles possibilités offertes aux pharmaciens symbolisent la volonté des pouvoir publics de soutenir la coopération entre professionnels de santé pour libérer du temps médicale, réduire les délais d’accès à une prise en charge et donc à améliorer les parcours de santé.

Délivrer le kit de dépistage du cancer colorectal

Pour améliorer le dépistage organisé de cette pathologie, le pharmacien peut remettre un kit aux personnes potentiellement concernées de 50 à 74 ans.

De la réalisation du test de manière correcte à l’envoi des analyses par voie postale, la contribution des pharmaciens s’inscrit dans le souhait des pouvoirs publics de sensibiliser et éduquer la population, en offrant un suivi et un soutien continu en lien avec d’autres professionnels de santé.

Ce rôle est essentiel face au 3^e cancer le plus fréquent, qui touche 433 000 personnes et cause 17 100 décès chaque année. La contribution des pharmaciens peut aider à réduire cette prévalence.

Contribuer à la politique vaccinale

Désormais, les pharmaciens peuvent prescrire et administrer l’ensemble des vaccins (obligatoires et recommandés) aux personnes de 11 ans et plus. A noter que pour les personnes immunodéprimées, la prescription des vaccins et leur administration doivent être réalisées par le médecin traitant.

Pour cette nouvelle mission de prescription et d’administration, le pharmacien doit déclarer son activité auprès de son conseil national de l’ordre en transmettant son attestation de formation.

Par ce rôle renforcé, les pharmaciens sont plus que jamais des acteurs essentiels dans notre système de santé.

En évitant les ruptures dans les parcours de soins et en exerçant avec tout type de structures (maisons et centres de santé, CPTS…), ils contribuent à la santé globale de la population.